L’équilibre tel que nous l’exprimons ici est celui qui fait notre climat, et plus globalement les conditions de notre vie sur Terre. Cet équilibre est un instant, toujours en mouvement. Il est fait des cycles courts tels les jours et les nuits, les marées ou les saisons, nous faisant ressentir le temps comme un balancement fait de répétitions et de constance. Chaque cycle est cependant en modification permanente, et à plus grande échelle de temps, l’équilibre est donc aussi en perpétuel mouvement.
Il est régi par un ensemble de mécanismes complexes et intriqués faisant intervenir les cycles de l’énergie, de l’eau et du carbone :
• Les flux de l’énergie, provenant d’une part de réactions de fusion à l’origine de l’énergie solaire et d’autre part de désintégrations d’atomes à l’origine de l’énergie géothermique, dans les 10 premiers kilomètres d’épaisseur de l’atmosphère et dans les 400 premiers mètres de profondeur des océans. Ces mouvements d’énergie absorbée sont répartis autour de la Terre par les différences de densités des masses d’air et d’eau.
• Les flux du carbone, entre la biosphère terrestre et océanique et l’atmosphère, par l’intermédiaire des masses végétales terrestres, des organismes vivants et du phytoplancton qui captent le C02 de l’atmosphère et le Transforme en matière organique ou sédiments.
• Les flux de l’eau, à la surface de la Terre, par l’intermédiaire de l’évapotranspiration, l’évaporation et les précipitations en fonction des masses d’air, des pressions et des températures. Ils se compensent et régulent la disponibilité en eau dans les différents milieux.
La sensibilité de ces cycles explique les changements climatiques au cours de l’Histoire. Aujourd’hui la question est pour nous de préserver l’équilibre actuel ou (et probablement davantage) de s’adapter à son changement inéluctable.